Le jeûne est une pratique ancestrale qui ne cesse de traverser les siècles. Depuis quelques années, cette pratique s'invite dans le monde médical et suscite beaucoup de questions telle que son bien-fondé. C'est donc l'occasion de présenter le jeûne, son mode de fonctionnement ainsi que les effets qu'il génère sur notre organisme.

 
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Présentation

Le jeûne est une privation volontaire ou non de nourriture et, ou de boisson. Le premier témoignage du jeûne date du 13ème siècle avant notre ère, en Egypte. Quelques siècles plus tard, c'est au tour d'Hippocrate de le conseiller. En parallèle, le jeune est une partie intégrante des trois religions monothéistes.

 

Les différents types de jeûne

Cette pratique se décline sous plusieurs formes:

- Le jeûne complet qui est une privation où seule l'eau est permise. L'idée est de ne pas apporter de calories. 

- Le jeûne partiel qui est basé sur différentes diètes restreintes (jus de fruits, jus de légumes, certains nutriments, etc.). 

- Le jeûne intermittent qui alterne des périodes de jeûne et des périodes d'alimentation normales. Il est connue également sous le nom de fasting. Le Ramadan s'apparente à ce jeûne également.

- Le jeûne continue qui comme son nom l'indique ne contient pas de phase d'alimentation. Les jours de jeûne se succèdent.

L’action du jeûne sur notre organisme

Il faut savoir que le principal carburant du corps est le glucose et que lorsque ce carburant vient à manquer, notre organisme n'hésite pas à piocher dans nos réserves. De plus, lorsque celui-ci est en trop grande quantité dans le sang, le corps le stocke dans le foie sous forme de glycogène afin de constituer une réserve.

À J1, le corps utilise le glucose présent dans le sang puis lorsqu'il n'y en a plus, celui-ci pioche dans le sucre (glycogène) présent dans le foie. À J2, Le corps puise son énergie dans les tissus adipeux  (qui constituent nos réserves en graisse) et musculaires (qui constituent nos réserves en protéines). Ce gras et ces protéines vont être transformés en glucose afin de nourrir nos organes (principalement le cerveau). À partir de J5, Le corps cherche à épargner son stock minimum de protéines. Ainsi, il va transformer les lipides en un sucre de substitution (les corps cétoniques) au niveau du foie afin d'alimenter en priorité, le muscle cardiaque et le cerveau.

Les indications du jeûne

Le jeûne est conseillé en cas de pathologie cardiovasculaires, gastrointestinales, endocriniennes, ostéoarticulaires, des bronches ou de la peau. De plus, le jeûne améliore l'immunité, l'humeur, la santé mentale, les symptômes de la dépression et de l'eczéma. De même, il diminue les douleurs, l'inflammation et favorise une meilleure sensibilité à l'insuline. Enfin, le jeûne rendrait la chimiothérapie plus supportable.

Les limites du jeûne

Le jeûne est contre-indiqué en cas de tuberculose, d'hépatite chronique, de thrombophlébite et d'anorexie. Il est déconseillé de jeûner avec un indice de masse corporelle < 18kg/m² car cela peut déclencher de l'anorexie.  Enfin, il est dangereux d'entreprendre un jeûne lors d'un cancer sans que cela soit suivi par le corps médical.

  
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Dans le cadre du jeûne intermittent, combien de repas puis-je sauter durant la journée ?

Le nombre de repas pris par jour importe peu tant que ces deux conditions sont préservées: D'une part, avoir assez d’énergie pour que le corps puisse fonctionner. D'autre part, avoir un apport protéique suffisant pour toute la journée afin de ne pas puiser dans nos réserves. De plus, que vous preniez 1 ou 5 repas, le corps s'habitue au rythme que vous lui imposez. Enfin, sauter le diner est plus intéressant car il évite de perturber la qualité du sommeil à cause de la digestion.

Le jeûne permet-il de perdre du poids ?

Oui. Lorsque le corps commence à puiser dans les réserves lipidiques, c'est là que la réduction de poids s'opère. Le problème se pose essentiellement dans la stabilisation du nouveau poids qui est assez difficile à effectuer. D'ailleurs, la reprise de l'alimentation doit se faire de manière lente. Manger n'importe quoi et en quantité, compromet le jeûne effectué et peut même être dangereux pour le corps. L'organisme doit se réhabituer lentement à la nourriture c'est pour cela que la période de réalimentation doit être très encadrée.

Un enfant peut-il jeûner?

Le jeûne n'est pas conseillé (du point de vue médical) chez l'enfant < 7-8 ans. Si l'enfant est mature physiquement, en bonne santé, capable et volontaire, il n'y a pas de mal à cela. Cependant il faut bien respecter ses besoins car ne l'oublions pas, il demeure en période de croissance.

 

Mise à jour le 25/04/21 par Phynacare

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