Le miel, késako?

Le miel est défini de manière règlementaire comme étant une substance sucrée et naturelle produite par l’abeille Apis mellifera. Celle-ci le fabrique à partir du nectar de plantes, des sécrétions provenant de parties vivantes des plantes ou des excrétions laissées sur les plantes par des insectes suceurs. À l’exception du miel filtré, aucun pollen ou constituant propre au miel ne doit être retiré, sauf si cela est inévitable lors de l’élimination de matières organiques et inorganiques étrangères.

Sa fabrication est assez particulière: Le miel va passer par plusieurs étapes avant d’être ce qu’il est : après que l’abeille ait butiné le nectar d’une plante par exemple, celui-ci va être stocké dans son estomac (le jabot). C’est alors que la transformation chimique du nectar s’opère. Le sucre y est prédigéré : les sucres complexes sont transformés en sucres simples (glucose, saccharose, etc.) pour enfin être asséchés. De retour à la ruche, celle-ci régurgite ce nectar qui sera par la suite réabsorbé par d’autres abeilles afin de compléter ce processus. Ce nouveau nectar est versé dans les alvéoles de cire préparées par les abeilles « bâtisseuses ». Après cela, les abeilles « ventileuses » viennent assécher le miel. Puis dès que la teneur en eau descend sous les 20%, les abeilles referment l’alvéole et le miel peut être conservé pour servir de nourriture pour le prochain hiver.

Que contient le miel ?

Il existe deux types de miel : le miel de nectar et le miel de miellat. Leur différences reposent sur la nature de la matière première récoltée par l’abeille. C’est en mesurant sa conductivité électrique (en laboratoire) que l’on peut déterminer si la récolte est composée de nectar ou de miellat.

Le nectar est un liquide sucré sécrété par les fleurs. Celles-ci le produisent afin d'attirer les insectes butineurs dans le but d'être pollinisées. C’est typiquement le cas des miels de lavande, châtaignier, fleurs, sumac, arbousier, montagne, romarin, etc. Ce liquide contient plus d’une centaine de substances différentes et variables selon l’origine géographique et botanique des fleurs.

Quant au miellat, c'est un liquide épais et visqueux produit par les secrétions des pucerons et autres insectes qui se nourrissent de la sève des arbres et de certaines plantes. Ce miellat est récolté par les ouvrières. C’est le cas du miel de sapin, chêne, épicéa, tilleul, érable, mélèze, etc. Les miellats sont riches en maltose et sucres complexes.

En somme, le miel contient majoritairement des sucres et de l’eau. Les 2 à 3 % restant sont des protéines (moins de 1%) provenant des pollens, des acides aminés, des vitamines, des enzymes, des minéraux qui représentent environ de 0,2% pour les miels de nectar et jusqu’à 1% pour les miels de miellat, des acides organiques 0,3%, principalement l’acide gluconique, des substances aromatiques ayant des propriétés antibiotiques et médicales.

Les vertus du miel.

Aliment énergétique parfait, composé de sucres rapides facilement assimilables, le miel remplace avantageusement le sucre blanc.
Le miel a un effet prébiotique sur le corps humain, en grande partie attribuable aux oligosaccharides. Le miel stimule la croissance, l’activité, des lactobacilles, bifidobactéries, de la microflore intestinale humaine.

De plus, son activité antibactérienne décrite par de nombreuses études scientifiques font l’unanimité. On sait aujourd’hui que le miel agit sur les principaux germes pathogènes comme Staphylococcus Aureus, Escherichia Coli, etc. rencontrés le plus souvent sur les plaies chirurgicales. De même, Il contribue à la cicatrisation des plaies, des nécroses pariétales, des brûlures y compris les lésions induites par la radiothérapie. Appliqué sur les brûlures, ulcères, plaies ou cicatrices chirurgicales infectées, le miel se révèle d’une rapide et réelle efficacité thérapeutique

Le miel est également une source alimentaire d’antioxydants (lié majoritairement aux flavonoïdes). La quantité et le type de flavonoïdes trouvés dans le miel varient selon l’origine florale. En principe les miels les plus foncés, comme celui de sarrasin, contiennent des quantités de flavonoïdes supérieures aux miels plus clairs. Ainsi, la consommation régulière de miel riche en flavonoïdes semblerait apporter une protection objective contre certains cancers.

Bien que tous les miels soient antibactériens, chaque miel a des vertus spécifiques, suivant l’origine des fleurs butinées.

 1. Le miel d’oranger est calmant.

 2. Le miel de tilleul de goût mentholé est sédatif (favorise le sommeil).

 3. Le miel de lavande est un excellent antiseptique pour les bronches et les poumons.

 4. Le miel de bruyère est diurétique, antalgique et améliore la prostate.

 5. Le miel d’eucalyptus calme la toux et soulage les voies urinaires.

 6. Le miel de pin et sapin sont des classiques dans les affections hivernales des bronches.

 7. Le miel de trèfle est un stimulant cardiaque.

 8. Le miel d’acacia est recommandé la prévention ou le traitement de troubles ou d’ulcères gastriques. 

 
 
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Quels sont ses limites?

La consommation de miel est contre-indiquée chez l’enfant de moins d’un an. En cas de diabète mal équilibré, d’anomalies métaboliques et lipidiques sévères (hypertriglycéridémie, hyperlipidémie), de complications vasculaires sévères, d’angor instable, d’artérite évolutive, de maladies endocriniennes mal équilibrées, d’hypothyroïdie non traitée ou de lithiase urinaire oxalique, un avis médical est indispensable avant toute utilisation régulière par voie orale

N'hésitez pas à remplacer le sucre blanc par le miel car les sucres présents dans le miel sont de meilleure qualité.

 

Mise à jour le 25/12/22 par Phynacare

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