La constipation chronique

La constipation est définie par une émission de selles inférieure à 3 fois par semaines et/ou des selles dures* avec une difficulté à les évacuer. Une constipation est dites chronique lorsque celle-ci dure plus de 6 mois. La constipation chronique peut être un symptôme révélateur d'une autre pathologie telle qu'un diabète, un dysfonctionnement de la thyroïde ou même un cancer du côlon. Elle peut être aussi un effet secondaire d'un traitement médicamenteux. Une constipation chronique doit être signalé à votre médecin ou à votre pharmacien afin que la prise en charge et une surveillance soit mise en place.

L'échelle de Bristol

L'échelle de Bristol est une échelle visuelle répartissant les selles humaines en 7 types. Elle permet d'estimer le degré de constipation. La forme des selles dépend du temps qu'elles ont passé dans le colon.

Type 1: Selles durs, séparés en morceaux, comme des noix. Elles sont difficile à évacuer. Ce type de selles indique une constipation.
Type 2: Selles en forme de saucisson mais grumeleuse. Ce type de selles indique également une constipation.
Type 3: Selles ressemblant à une saucisse avec des fissures à sa surface. Elles représentent les selles idéales.
Type 4: Selles ressemblant à une saucisse ou un serpent. Elles sont lisses et douces. Elles aussi représentent les selles idéales. Ces selles sont les plus faciles à évacuer.
Types 5: Morceaux de selles molles aux bords bien définis. Ces selles tendent vers la diarrhée.
Type 6: Morceaux de selles déchiquetés, agglomérés en une matière pâteuse. Ces selles tendent vers la diarrhée.
Type 7: Selles fades, humides avec une morceau solide. Des selles entièrement liquides. C'est la diarrhée.

Les médicaments peuvent également favoriser la constipation.

Les traitements médicamenteux peuvent avoir une influence sur la santé de vos intestins. Voici quelques exemples de classes pharmacothérapeutiques (associées à un exemple de principe actif) donnant lieu à une constipation.

- Antalgiques opioïdes (Tramadol, Morphine)

- Anticonvulsivants (Carbamazépine)

- Antidépresseurs, antipsychotiques (Amitriptilyne, Chlorpromazine)

- Antidiarrhéiques (Lopéramide)

- Antiparkinsoniens (Chloridrate d'Amantadine)

- Antispasmodiques (Pinavérium-bromure)

- Antihistaminiques (Diphenhydramine)

- Chimiothérapie (Vincristine)

- Diurétiques (Furosémide)

- Résine (Cholestyramine)

- Éléments minéraux (Calcium, Fer)

Que faire en cas de constipation ?

1. Prenez de nouvelles habitudes lorsque vous allez aux toilettes.

Présentez-vous aux toilettes à des heures fixes sans trop faire d'efforts pour "pousser". Dès que vous avez envie de déféquer, n'attendez pas. Allez aux toilettes et prenez votre temps. Enfin, utilisez un marche pied ou les toilettes "à la turque" qui favorisent la progression des selles dans le rectum et le canal anal.

2. Modifiez votre alimentation.

Consommez des fibres alimentaires, des légumes verts, des fruits frais et du pain au céréales complètes. Cela augmentera la fréquence des selles et améliorera leur consistance. Évitez les aliments trop gras et trop sucrés. Hydratez-vous régulièrement : buvez au moins 1,5 L de liquide par jour. Favorisez les eaux minérales contenant du magnésium.

3. Pratiquez une activité physique tous les jours.

L'activité physique stimule le côlon "paresseux". La marche rapide à raison de 45 à 60 minutes par jours, est un bon exemple. Au bout de quelques mois, celle-ci améliore le transit et facilite l'évacuation des selles.

4. Luttez contre l'anxiété et le stress.

Relaxez-vous en réalisant des exercices de détente musculaire ou en aménageant des moments de détente. L'anxiété et le stress chronique aggravent les troubles de la constipation.

5. Utilisez des laxatifs naturels.

Privilégiez les laxatifs de lest (l'ispaghul, le psyllium, le lin), les plantes à pectines (pomme, prune, tamarin) ou les gommes (Sterculia, karaya, etc.). Ils respecteront plus vos intestins que les laxatifs stimulants (séné, aloès, bourdaine, cascara, etc.).